Je viens de recevoir ce poème de mon ami Antonio Albanese. Merci Antonio, Merci.
A O.S
Finir un livre, finir un poème, finir une histoire d’amour,
Finir Fortuny
Que restera-t-il de notre histoire
Quand le dernier mot
La dernière coulure
Auront scellé la fin de nos silences ?
Quel testament survivra
A nos conversations secrètes ?
Toi, le tombeau de mon rêve
L’enfant de mon labeur
De ma fragilité
Et de mon arrogance.
Que restera-t-il de nos repentirs,
De nos étreintes à défier le néant,
De notre entêtement à provoquer la fortune ?
Je t’ai aimé comme je m’aime
Démesurément
Et sans compromis,
Avec la crainte du naufrage
Plus tenace que la mort
Et l’ambition d’un Dieu
Plus ambitieux que celui des hommes.
Peut-être il ne restera rien,
Peut-être la poussière
Rongera comme un vers
Le cadavre incompris
De notre tentation
A sublimer le temps.
Mais surtout ne crois pas mon aimable pêché
Qu’en te laissant partir, je puisse t’oublier
Et pour garder Venise
Je remplirai des églises
A faire pâlir les cierges.
31 janvier 2013