13 Novembre 2009

Se promener au petit matin sur les quais de Morges, une dernière fois

Les larmes aux yeux. Sylvie si forte dans notre déménagement et si à fleur de sentiments, et moi plus absent mais tout autant à fleur de sentiments. Tous ces souvenirs partis dans des containers poubelles, les vieux jouets, les lettres d'amour, les bricolages des enfants couverts de poussière, les cabosses et les caresses de 35 ans d'amour remontent au bord du coeur. On vacille, on s'engueule, on s'embrasse, et on recommence. Se bousculent tous nos souvenirs, notre amour du Nord, et des chanteurs canadiens. Et je pense à mon physique...

Cré-moé, cré-moé pas, quéqu' part en Alaska
Y a un phoque qui s'ennuie en maudit
Sa blonde est partie gagner sa vie
Dans un cirque aux Etats-Unis

Le phoque est tout seul, il r'garde le soleil
Qui descend doucement sur le glacier
Il pense aux Etats en pleurant tout bas
C'est comme ça quand ta blonde t'a lâché

Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands

Quand le phoque s'ennuie, il r'garde son poil qui brille
Comme les rues de New York après la pluie
Il rêve à Chicago, à Marilyn Monroe
Il voudrait voir sa blonde faire un show

C'est rien qu'une histoire, j'peux pas m'en faire accroire
Mais des fois j'ai l'impression qu'c'est moi
Qui est assis sur la glace les deux mains dans la face
Mon amour est partie puis j'm'ennuie

Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands