Taizo-in
Encore et toujours la mélancolie. Je suis à bout touchant. Vendredi mon exposition ouvre chez Gianadda. Celle de mes voyages. Là où j'ai basculé dans les jardins zen. Puis dans plein d'autres jardins. Tiens, c'est amusant de penser mes voyages comme des visites de jardins. Un peu comme quand on est môme et que l'on profite de l'absence des voisins pour visiter. Un peu comme un voleur. Oui, c'est ça. Voyager pour aller voler, en tout bien tout honneur, des bribes de vie ailleurs. De celle que l'on aura jamais ici. Alors, évidemment, le souvenir aiguise le spleen. Mais je suis heureux ici, même si je n'en ai pas toujours l'air. C'est si difficile d'avoir ses yeux et sa mémoire qui se sont fragmentés un peu partout. Je pense que mon exposition chez Gianadda rendra bien compte de cet état.