14 Mai 2008

L'origine du monde..., huile et laque sur toile, 275 x 565 cm, 2008

Déjà presque une semaine de lutte, avec mes vieux démons, ceux de l'histoire de l'art et ceux de mes voyages. Ici, la pose de cette femme est reprise d'un manga - ramené du Japon et à ne pas laisser entre toutes les mains - et s'articule avec des détours d'objets quotidiens et des coulées de peintures métaphoriques...La vie, la vraie, celle faite de mon rapport au monde, au désir, à l'oubli, à l'absence, à l'échange, à la violence, à l'amour. Dès lors s'ouvre sous mes pinceaux un abîme. Que faire de ce corps, de ces corps (objets quotidiens, bouts de bois, pots de peintures), et des tourments que je porte en moi. Peindre, encore et toujours, quitte à faire fausse route, mais néanmoins tracer ma route. Comme si le corps - la peau, la texture même de la peinture, comme si tout cela, se confondait avec le corps - la peau, la texture de ceux que j'aime et qui m'entoure. Comme si peindre s'adressait avant tout à eux, n'existait que pour et grâce à eux, comme si en fait je ne peignais qu'eux depuis toujours.