10 Mai 2008

Errance matinale

Il y a des matins où la mélancolie tenaille le ventre. Alors je repars dans mes albums de photographies. Je suis tombé sur cette image de moi, au fin fond du Japon, dans un petit restaurant à Oji, je crois me souvenir. Se souvenir, et pleurer ses moments de tensions et de douceurs, d'abandon, de thé vert, d'effluves de poissons, de multiples petits cris, de sourires permanents, d'encre, de papier et de crayons zen, de solitude face à l'inconnu, de saké pour oublier que l'on est si loin, de bars internets souterrains, de taxis propres comme à la sortie d'une douche, de mini jupes et d'écolières piaillantes, de couples d'amoureux silencieux devant les temples, de costumes, de gants blanc, de gravier peigné, de sous-bois dormant, de bains bouillants. Se souvenir et pleurer.