04 Février 2010

Penser à la poésie au sommet des échelles...

Tu veilles tard dans la nuit.
Une nuit sans étoiles, sans fond.
Une nuit épaisse et froide.
Quelque chose commence ici.
Une ressemblance entre elle et toi.
Une même absence de signes, de repères.
Tu regardes là-bas, au loin, par-delà les toits non visibles.
La ville dort.
C’est à peine si l’on distingue encore
Une ou deux fenêtres éclairées,
La lumière d’un phare ou d’un réverbère.
Mais des êtres, certainement, veillent encore.
Moins seuls peut-être.
Ou en tout cas moins attentifs à leur solitude.
Il est tard.
Il faut aller dormir, échanger la nuit d’ici
Contre une nuit intérieure.
Mais intérieure ne veut pas dire
Plus proche ni plus rassurante.
Le monde du dedans n’est pas toujours le plus familier.