07 Juillet 2009

Ile de Batz, 2009, huile et diamantine sur toile, 130x200cm

Changement de programme. Je m'ennuyais trop de mes chiens. Arrivé à New York j'ai sauté dans un avion pour rentrer en Suisse. En grande forme. Tenaillé par mes dessins à l'île de Batz réalisés au mois d'avril, alors que j'ai bouffé de la poussière pendant pas mal de temps sur la 66...plutôt que de l'eau salée, et en grande préparation pour une exposition à la rentrée, je réalise trois grands formats, comme lors de mes voyages dans le cadre du prix Sandoz. Je retrouve ces sensations si violentes et si douces. Rentrer et témoigner. Dire par des formes, des taches, des lignes, plus encore ce que j'ai vu, ce que j'ai vécu. Peindre pour dire que je vis intensément tout ce que je vois. Peindre pour revendiquer l'acte de peindre comme un pacte avec des émotions secrètes et puissantes. Et si c'était cela, la vraie posture moderne. Accepter qu'avant toute chose, l'image provient d'un tourment intérieur, avant de se remettre entre les mains du peintre.