30 Janvier 2009

Kyoto room, 2009, encre de chine et diamantine sur bâche, 250 x 320 cm

Peut-on être en Suisse, à Morges, dans mon atelier, alors que je continue, je persite, à peindre ce qui m'a bouleversé au Japon. Pourquoi, lorsque je peins ma chambre à Morges, cela ne sonne pas comme ma chambre à Kyoto. Pourquoi l'ailleurs semble-t-il toujours meilleur? La perdition. C'est peut-être cela la réponse. La perdition. Se sentir abandonné, perdu, tout petit. Et crier. Et témoigner. J'y étais. J'y ai vécu. J'en suis revenu. Je suis fier. Fier de cette toile, grande, et qui témoigne de ma vie dans le grand "là-bas". A un tel point, que quand je la regarde j'entends la TV japonaise qui peuplait le silence de ma chambre.