Ma première table de travail
Et voilà, la machine s'est mise en route. Je me sens tout perdu. Que faire, que dire, que penser. Et puis je peste contre ces voyages et mon sens du devoir. Et si je ne faisais rien. Me baigner dans la piscine du riad, errer, penser et ne pas toucher mes crayons. Je me reprends. Ce n'est pas un devoir que de dessiner. C'est pour moi une nécessité. Dessiner pour calmer mes peurs, oublier que je suis loin de mes bases, loin de ma femme, de mes enfants. Cela semble tout bête, mais vous n'imaginez pas les vagues de blues qui peuvent me traverser dans ces moments là. Alors je dessine, j'arrête de me regarder souffler. Je respire enfin le monde qui m'entoure. Et je peux penser au miens avec calme. Des images pour m'assagir. Sage comme une image.