19 Décembre 2012

L'atelier ce mercredi matin. Il flotte encore les effluves de foie gras de la veille. Je suis seul face à mes crucifixions et une pièce de très grand format que j'affectionne tout particulièrement. La solitude du peintre de fond. Pas toujours franchement facile. Je peux rester des heures à regarder la peinture, comme on peut regarder un être aimé. J'appelle cela travailler. Je suis dans mon fauteuil tout le matin, j'entends mon chien qui ronfle, le portail de la cour qui s'ouvre ou se ferme, le temps s'écoule lentement, mes yeux n'en finissent pas de parcourir la toile et je chantonne Balavoine: "Je n'peux pas, je n'sais pas, et je reste planté là...Et je n'peux pas, je n'sais pas, et je reste planté là, la vie ne m'apprend rien".