08 Septembre 2013

Je vais aussi bien que l'on peut aller quand on arrive à bout touchant avec un projet comme Fortuny. Je dors mal, je me demande si tout cela est bien utile, je suis irritable, je fatigue ma femme, j'écris à Jean Le Gac pour manger ensemble à Paris, j'arrête pas de recevoir des gens à la maison pour oublier ce qui m'arrive, je peins de manière compulsive des chaises comme il y a trente ans et j'ai enfin compris où est né Fortuny, je suis certain d'oublier la moitié de ce que j'ai à faire, me raser, aller chez le coiffeur, aller voir mes parents, arrêter de peindre, enfin, je regarde le rugby à la télé, j'appelle constamment mes deux collaboratrices qui vont finir par se fatiguer, je promène mon chien, je fais des carrés de porc en cuisson lente. C'est peut-être de cela dont il faut parler...La vie de la peinture quand on en fait pas...ou que l'on en fait trop...
Allez, partons faire une raclette au feu de bois à la montagne!