11 Janvier 2013

L'empire contre-attaque. Fortuny 18 est au sol. Les mains de Soutine en dessus, comme une protection. Même mort Soutine me porte, plus que jamais. Passer de la mort du peintre au souffle de la peinture. J'avais oublié. Peindre Fortuny est comme une étreinte, les yeux brûlent, le souffle est court, les mains sont moites, par moment tremblantes, le corps souffre de trop se courber. Ne pas se rater. Mais que c'est bon, divinement bon. Peindre Fortuny est une étreinte, folle et dangereuse. Certainement l'histoire de ma vie de peintre, d'amoureux fou de la peinture.
Je montre cette pièce de loin seulement, Fortuny est mon rêve de peintre, 25 bâches, toutes de 300x500 cm, que l'on verra ensemble, c'est mon exigence, ou pas du tout.
Peindre est une étreinte, folle et dangereuse.