2 janvier, 8 heures trente, il neige sur New York
Il me semble que je commence à trouver des solutions à ma rencontre avec New York. Je la regardais depuis en bas, à m'en dévisser la tête, et je la peignais, dessinais dans cette posture de soumission. Intéressant mais un poil humiliant. Et puis, ce matin, assis à ma table de travail, je me suis mis à feuilleter, en rêvassant, un plan de New York. Je regardais en fait la ville depuis en haut, elle était à mes pieds. Mettre une ville à ces pieds, voilà qui est troublant. Dès lors je dessine des bribes de cette ville, des bouts de quartiers, des bords d'océan, des zones portuaires, comme un cartographe qui se prendrait pour un artiste. Je vois les choses d'en haut, comme un oiseau. Pour une fois que je suis léger. Je suis heureux.