11 Octobre 2007

Coup de blues à OK-Shimoda

Voilà ce dont tu témoignes de manière presque obsessionnelle sur ton site: la difficulté d'être séparé. La mélancolie qui naît à l'idée de ne plus être aimé, d'être oublié, de disparaître: tu arrives au Japon et tu vois une montagne perdue et presque invisible sous le brouillard: et ce sommet, ce pourrait être toi, comme la bouteille, le crâne, cette ultime apparition... Mais si le brouillard lui-même disparaissait, tu t'imagines? Comment chercher la montagne si le brouillard qui la dérobe à nos yeux vient lui-même à s'effacer?

Je vous rassure, ce texte n'est pas de moi, mais un extrait d'un mail de mon ami Frédéric Nicod. Son message est arrivé le jour J. En promenade j'ai vu ce couple qui rêvait devant la mer. Oui, je suis loin de ma femme et ce couple m'a renvoyé à la part sombre de ce voyage, la séparation. Et je suis obligé de dire que je ne suis pas fait pour ça. Bien entendu, pour mon boulot c'est extraordinaire, mais il me faut parfois faire de grands efforts. Heureusement que mon fils est là. Alors voilà, ce couple, mon couple, leur vie, notre vie. J'étais très ému par cette image du bonheur, ce bonheur si difficile à préserver.