02 Juin 2006

Visite de Frédéric Nicod

Frédéric est venu passer l'après-midi à l'atelier. Cette homme, au-delà du fait qu'il est un cerveau monté sur patte, est un monument de finesse. Aiguisé face à la vie, il en parle avec des mots qui vous font rêver comme cauchemarder, mais il est toujours juste. Puis il se retourne et se demande s'il ne fait pas fausse route dans ces pensées. Je me sens très proche de lui, non pas pour son intelligence mais pour cette idée de la fausse route. Je ne peux pas peindre sans être hanté par la même question. C'est l'idée même de se tromper de chemin qui est exitante et alimente mon travail. Peindre une journée entière et se demander si je ne fais pas fausse route, voilà un sens à ma vie qui me plait. J'appele cela aussi de façon un peu chic l'expérience du doute.